Spiritualité

Tu n’es pas seule

Tu sais ce que c’est que de trop donner.
De trop aimer.
D’avoir cru, d’avoir porté, d’avoir tenu - même quand tout était bancal.

Tu sais ce que c’est que d’être applaudie quand tu es utile,
quand tu apportes des résultats,
et ignorée dès que tu commences à penser par toi-même.
Tu sais ce que c’est que d’être bien vue tant que tu fais ce qu’on attend de toi,
et oubliée dès que tu suis ta propre voix.

Tu sais ce que c’est que de dire la vérité -
et de te faire traiter comme si c’était toi, le problème.

Mais aujourd’hui, je te le dis,
tu n’es pas seule.

À toi, la conseillère qu’on a mise de côté parce qu’elle était trop lucide.

À toi, la mère qui se bat seule pendant que le père détourne le regard.
À toi, la femme qu’on a traitée de trop, de dure, de dérangeante… juste parce qu’elle ne voulait plus se taire.
À toi, qui traverses une maladie, une trahison, un vide, et qui continues malgré tout.

Tu n’es pas seule.
Tu es précieuse.
Tu es debout, même si tu vacilles.
Tu es digne, même dans tes larmes.

Et à ceux qui lisent ça, et se sentent visés…

Je n’écris pas pour accuser.
Mais je ne vais pas non plus me taire.

Il y a des silences qui blessent.
Des absences qui parlent plus fort que les mots.
Et des vérités qu’on préfère éviter, parce qu’elles font tomber les masques.

Quand quelqu’un ose vivre sans tricher,
sans jouer un rôle, sans enrobage -
ça dérange.

Ce n’est pas la vérité qui fait mal.
C’est l’égo qui refuse d’être vu sans ses costumes.
Parce que cette sincérité, sans filtre, agit comme un miroir.
Et dans ce miroir, chacun est libre de se fuir… ou de se reconnaître.

Et nous ? Nous avançons.

Pas pour défier.
Pour exister en paix.

Nous n’avons plus besoin d’être validées pour continuer.
Nous suivons le fil de notre conscience,
de notre intuition,
et de ce qui nous fait vibrer juste.